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Publié le 10 décembre 2021

Lightroom X CaptureOne

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Lightroom ou CaptureOne

Lightroom ou CaptureOne

Le choix entre Lightroom et CaptureOne revient souvent dans les discussions des photographes. Alors qu’est ce qui fait que l’on choisit l’un ou l’autre?  la qualité du moteur de traitement, l’ergonomie ou simplement l’affinité que l’on pourrait avoir avec les éditeurs…

Note pour la suite :

LR = Lightroom

C1 =  Capture One

PS = Photoshop

Le logiciel de traitement d'image que j'utilise?

Actuellement j’utilise Capture One 90% du temps surtout pour les travaux de Studio. C1 est plus rapide pour générer les aperçus en mode prises de vues connecté.

Mais il m’arrive de reprendre Lightroom, particulièrement pour la photo d’architecture. Pourquoi?

Parce que je fais beaucoup de va-et-viens dans photoshop, notamment lors de la fusion de plusieurs expositions avec les masques de luminosité. De ce côté là, même éditeur oblige, les deux applications communiquent mieux entre elles. Par exemple là où C1 va générer des fichiers Tiff à chaque envoie de fichiers RAW dans photoshop, LR est capable de faire ouvrir un RAW dans photoshop à la volée sans générer de fichiers supplémentaire. Pour cela les 2 applications utilisent le moteur de conversion communs CameraRaw.

LR et PS sont donc plus flexibles et le gain de temps et de manipulation sont non négligeables.

Bien sûr, j’utilise également LR pour rechercher des photos dans mes archives, d’autant plus si celles-ci sont encore au format RAW et donc pour retrouver les réglages LR qui vont avec. Effectivement j’utilise LR depuis la version Beta 1 qui remonte à 2006 ou 2007.

Depuis quand j'utilise Lightroom?

Depuis le tout début ! en version beta lorsque Adobe à commencer à diffuser une version test en vue d’obtenir les avis et ressentis des utilisateurs.

C’était entre 2006 et 2007. Ce fut une vrai révolution pour moi. A l’époque j’utilisais Camera Raw, qui était (et est toujours) l’explorateur de fichiers et le moteur de conversion RAW d’Adobe qui accompagnait Photoshop. C’était pas hyper très pratique et l’interface était fouillis, on se perdait dans les différentes fenêtres… bref pas top. Puis Adobe à lancé sa version Beta de LR et là, malgré l’aspect assez rudimentaire de cette pré-version, tout était beaucoup plus clair et plus simple visuellement. Le plus c’était qu’on avait à faire à une veritable chambre noire numérique couplée à une bibliothèque où l’on pouvait classé, visualiser les photos Raw (avec les réglages appliqués dessus, donc en édition non destructrice) et faire un éditing complet (Tri, notation, mots clé, légende…) et aussi visualiser les exifs, tout ça dans la même interface.

Je l’ai adopté immédiatement et utilisé toutes les versions jusqu’à aujourd’hui. Bien que je l’utilise moins maintenant, puisque je me tourne un peu plus vers C1, il reste un logiciel de référence.

Pourquoi avoir basculé sur Capture One?

Principalement pour le travail en studio. Il faut savoir qu’il y a une énorme différence  entre LR & C1 sur le fonctionnement en mode connecté. Alors que C1 va chercher le fichier directement sur le buffer de l’appareil photo numérique pour le transférer à l’ordinateur, LR quand à lui va récupérer le fichiers capturé sur la carte mémoire après que l’appareil photo à enregistré l’image sur celle-ci. Puis c’est à ce moment là que le transfert vers l’ordinateur commence.

Ce fonctionnement à une grande incidence sur le temps de transfert des fichiers, alors que C1 est très rapide. LR pêche un peu et en production où le temps est précieux, c’est juste insupportable, encore plus lorsque que vous êtes en présence d’un client qui attend de voir l’image pour valider.

Ensuite, avec mes boitiers Canon je n’ai jamais eu de réelles reproches à faire sur la qualité de développement de LR, mais lorsque j’ai acquis des boitiers Fujifilm avec les capteurs x-trans, j’avais des problème de textures au développement des fichiers Raw (problématique de l’effet « Worms » (vers) bien connu des utilisateurs LR/Fuji). Alors pour la plupart des productions cela ne pose pas de problèmes en soit, mais lorsque l’on à besoin d’agrandissements assez conséquent cet effet ressort en partie sur des zones comme la végétation et peut  poser quelques soucis. C1 quand à lui sait extrêmement bien dérawtiser les fichiers issus des capteur x-trans de Fuji. Il y a bien des solutions sur Lightroom pour détourner ce problème mais il faut bidouiller un peu… Quoiqu’il en soit développer ses RAF (Fichiers RAW Fuji) est tout à fait possible et on obtient de très bons résultats, il faut juste ne pas trop pousser les curseurs « Structure » et « Netteté » et la différence sera invisible en situation normale. Pour les plus pointilleux qui utilise LR, il a le module additionnel Iridient, mais qui, avec les versions récentes de LR devient obsolète. La nouvelle fonction d’accentuation de LR est très efficace mais totalement rédhibitoire car elle produit des DNG de presque 100Mo et impose des temps de traitement plus longs et la création de fichiers doublons. Elle ne présente, selon moi, pas de réel intérêt sur un flux de photos. 

Pour résumer, sur un tirage A4 ou même A3 ainsi que sur un écran (a part à zoomer à 300%) vous ne verrez aucune différence. La plupart du temps ceci est un faux problème.

Par contre dans l’ensemble je trouve plus plaisant la colorimétrie de développement de C1, surtout sur les tons peaux ou LR n’était pas au top sur les images de boitiers Canon. Mais tout ceci est une affaire de goût!

Interfaces de Lightroom à Gauche et Capture One à droite. On remarque que Lightroom est plus épuré et clair. Quant à Capture One, le logiciel à l’avantage de possèder une interface complètement personnalisable. On peut réarranger tous les modules et aussi les mettre en position flottante.

Finalement est ce que je regrette Lightroom?

Non! mais oui un peu tout de même 🙁

En fait j’adore C1, la colorimétrie, les outils, les calques, le moteur de traitement et les nombreuses possibilités de personnalisation de l’interface.

Mais il faut reconnaitre que la bibliothèque de LR est impressionnante en terme de production. La navigation dans les fichiers, l’éditing… tout est plus clair et pratique à utiliser au quotidien, de même sur des grandes séries. LR à été pensé comme une bibliothèque avec un gestionnaire de métadonnées et une logique de catalogue sans égal.

Un exemple tout simple, mais C1 est resté incapable d’afficher les images d’un sous dossier à partir d’un dossier parent jusqu’à la version 21 (14.3 de Juillet 2021). Si vous recherchez une image, il vous fallait vous taper tous les sous-dossiers un par un. Il y avait bien une astuce sous C1, mais il fallait faire des manoeuvres supplémentaires et c’était fastidieux. Heureusement c’est de l’histoire ancienne ! Ouf!

Il y a aussi la gestion des aberrations chromatiques sur LR qui est mieux gérée. Je ne sais pas pourquoi mais même en lançant une analyse des aberrations chromatique dans C1, celui-ci n’arrive pas toujours à régler le problème alors que la même image est très bien gérée dans LR qui supprime quasi toutes les AC. J’ai en tête mon optique TS-E de 24 mm de chez canon dont C1 est incapable de corriger les AC alors que LR si.

Bref je m’y fait mais c’est agaçant.

Ce que je préfère sur C1

Les calques! je ne pourrais plus m’en passer tellement ils font parties de mon workflow. Avec les calques tout est plus simple parce que vous pouvez séparer les différents réglages et appliqué un pourcentage d’intensité à ceux-ci. Utilisez les masques sur les calque et vous décuplez encore les possibilités de traitement de C1.

Les module de traitement des nuances de couleurs peau aussi me fait gagner énormément de temps et m’évite la plupart du temps de allers-retours dans photoshop.

Les niveaux aussi sont un vrai plus pour peaufiner les tons sombres et clairs. Alors que LR utilise des curseurs point noir et point blanc, C1 offre plus de latitude de traitement grâce à des curseurs graphiques extrêmement bien pensés.

MAJ :  

Les calques ont fait leur apparition dans la dernière version de LR et sont tout aussi efficace. Mais l’ergonomie et la manipulation de ceux-ci restent, à ma préférence, beaucoup plus simple et intuitif dans C1.

Quant à C1, les fonctions de fusion HDr et Panoramique sont disponibles depuis la version 22 sortie le 9 décembre 2021.

De ce fait, les différences entre les deux applications se resserent de plus en plus.

Et niveau tarif ?

A l’heure actuelle, l’abonnement LR est à 11,99€/Mois en paiement annuel mensualisé  ou 143,14/an en abonnement annuel prépayé. Pour ce tarif vous disposez de Lightroom et Photoshop ainsi que 20 Go d’espace de stockage dans le cloud.

Tableau des tarifs d’abonnement à Adobe Lightroom, incluant Photoshop et 20 Go de Stockage dans le cloud

Du côté de CaptureOne, Ils proposent un abonnement incluant le traitement de toutes les grandes marques d’appareil photo pour 24€/mois ou 18€/Mois pour les versions incluant au choix FujiFilm, Nikon ou Sony.

Il y a aussi la possibilité de prendre un abonnement  avec paiement annuel prépayé pour 219€.

Il y a aussi des options de Licence avec ou sans des Styles…

CaptureOne propose une version acceptant la plupart des grandes marques ainsi que 3 versions distincts pour Fujifilm, Sony ou Nikon.

Pour conclure

Utilisez les outils qui vous correspondent !

Pourquoi ? Parce que ce qui marche pour moi ne marchera pas forcément pour vous. Essayez, testez, forcez-vous à n’utiliser que l’un ou l’autre pendant un mois, c’est la meilleure façon d’apprendre et de voir si telle ou telle application vous correspond le mieux.

C’est ce que j’ai fait au passage de LR à C1. Au début j’étais paumé, je comprenais plus rien. Les habitudes ont la vie dure, et c’est pour ça que j’avais du mal à prendre en main C1, je raisonnais comme avec LR alors que les 2 applis sont bien différentes en termes d’utilisation.

Ensuite, il n’y a pas que ces 2 logiciels, il y en a en vérité tout une panoplie, et tous ont des avantages et des inconvénients. Certains sont gratuits, d’autres payants, certains ne lisent pas tous les formats, ou manquent de fonctionnalités. Il y en a qui sont développés en Open Source par des photographes comme l’excellent DarkTable qui n’a rien à envier aux plus grands.

Il ya aussi Luminar, Affinity Photo, ACDsee, Dxo, ON1, Raw Thérapie et j’en passe. Sans oublier aussi les logiciels propriétaire des marques de nos boitiers, qui, même s’ils sont en général sous estimés parce qu’ils  sont moins sujet à développement et sont un peu plus rudimentaires, n’en reste pas moins excellent justement du fait que ce sont les marques elles-même qui les ont mis au point ces logiciels en fonction de leurs appareils photos et qu’elles ne dévoilent pas tous leurs secrets de fabrication aux éditeurs tierces

Et pour conclure je dirais que le meilleur logiciel est celui que l’on maîtrise.

Essai gratuit Lightroom et Capture One

Tester Lightroom

Lightroom

Adobe

Capture One

Phaseone

Textes et photos © Nicolas Logerot, sauf mentions contraires.

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